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Dépression Suicide
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18 novembre 2007

ILS VONT VENIR ME PRENDRE MA MORT

Je n'ai pas envie de me faire hospitaliser, soigner, suivre, analyser, etc. Je ne crois pas en la psychiatrie, trop récente comme médecine, et absolument impuissante, à ce jour, sur ma personne (aucun médicament, à ce jour, ne m'a procuré de bien être ou de répits dans ma souffrance !). On exige de moi, pour une raison inconnue, que je sois ici, j'y serai. Mais à mes conditions ! Il y a des choses que je vis et qui m'agressent, je n'ai pas envie de les vivre ici et qu'elles m'agressent sinon… ce n'est pas comme ça que j'irai mieux ! Il y a des choses qui m'insupportent et je vais donc en parler ici parce que j'en serai sans aucun doute incapable de manière orale, trop pudique, mais aussi sans doute maladroit en orale et de toute façon suffisamment phobique sociale pour ne pas me faire remarquer par ce que je dirai, surtout que si je n'emploie pas le bon mot et la bonne intonation on va se méprendre sur moi. Ce qui causera encore une souffrance en moi dont je n'ai pas envie ni besoin.
Il faut savoir qu'écrire ceci me coûte autant que le dire de vive voix, mais je me dis que j'aurai peut-être la force de perdre ce papier volontairement quelque part pour que quelqu'un le trouve et le lise, et le comprenne…

Ainsi il y a 3 chapitres que j'aimerais aborder :
- Alimentation
- Médicaments
- Ma Vie dans l'établissement

ALIMENTATION

Comme je suppose qu'on va m'obliger à manger 3 fois par jour ou tout du moins à assister à tous les repas du pavillon pris en commun… Je dois préciser que je n'ai pas envie de manger et de nourrir ce corps malade que je préfèrerais voir mourir. Mais comme on m'oblige… Je serai présent. Mais il ne faut pas trop compter sur plus de participation, je ferai le minimum. Si je dois manger, je mangerai, mais ne vous attendez pas à des gueuletons journaliers !

Mes exigences (mes souhaits, mes vœux, appelez ça comme vous voudrez) sont :

Le MATIN : chez moi je me contente d'un vers de lait chaud à 0% de M.G. c'est tout ! Rien d'autre. Je fuis le gras et le sucre au maximum, si on m'oblige à en prendre je cesserai de m'alimenter et je trouverai de toute façon d'autres artifices pour vomir… Que la nourriture ne soit pas source d'angoisses, pour moi comme pour vous tous, voila ce que je voudrais en fait.
Comme je me doute que vous ne pouvez faire un bol de lait à part tous les matins, parce que je veux du 0%, je prendrai une infusion quelconque sans sucre, çà aura le mérite de me faire boire un liquide car à part ce verre du matin je ne bois pas du reste de la journée !

Les autres repas :

Pas de viande " terrestre " sauf le Poulet. Rien d'autre.
Pour les poissons, la mer, etc… je n'en raffole pas mais j'accepte le poisson pané (gras il est vrai, à cause de la panure, mais c'est tout de même du gras végétal et comme je ne m'en remplis pas la panse ça devrait aller). J'aime bien le Thon, la Sardine, le Maquereau mariné, enfin ces poissons tous faits qu'on trouve en boîte ! Et qui sont SANS arêtes, sinon je n'en mange pas !!!
Les fruits de mer : les moules et rien d'autres. Je n'aime pas les autres mollusques et bestioles à antennes…

Les fruits et légumes comme je n'en mange jamais et qu'il parait que c'est bon pour la santé, constitueront donc le principal de ce que j'accepte de manger, sans sauces, sans gras. Pour que je vive un changement " positif " il parait qu'il faut positiver.
Je déteste cependant : les salsifis, les épinards, les pousses de bambou, et puis sans doute autre chose, mais je ne m'en souviens pas pour l'instant…
Je déteste le pamplemousse.

Les fromages : aucun car sont tous gras et de toute façon leur goût est largement trop fort pour moi je ne mange d'habitude que des fromages " pour enfants " comme le Kiri, ou la Vache Qui Rit, le St-Moret… Mais ils sont gras je n'en mangerai pas. Ca m'évitera aussi le pain.

Les yaourts, oui mais uniquement NATURE et 0% de M.G.

MEDICAMENTS

J'en ai pris tellement et ils ont tellement été inefficaces (sauf tous les symptômes négatifs et associés qui ont bien marchés, eux : maux de tête, insomnie, impatiences dans les jambes, les nerfs d'un peu partout qui bougent tous seuls, perte de libido, perte d'appétit, vision trouble, langue qui bouge, perte de salive, nausée, vertiges, baisse de tension etc… j'en passe), inutile ou si, il le faut ? De préciser que je déteste ça !!!

J'en prendrai puisqu'on m'y oblige, mais…

Attention de ne pas me donner certains que je refuse pour leurs effets secondaires qui m'ont pourri la vie à tel point que ça me hante, pour préférer passer ma tête à travers la vitre pour mourir plutôt que revivre une seconde ces symptômes là !

Je refuse donc :

- RISPERDAL (et son remplaçant je ne sais plus le nom car j'en ai tellement pris que tout se mélange, il me semble que c'est TERCIAN ?) bref, il me donne des impatiences énormes aux jambes et le LEPTICURE associé pour éviter cela n'a jamais fonctionné ! D'autre part le Risperdal était censé me faire arrêter de ruminer et ça n'a jamais marché !
- THERALENE en goutte du moins, je me suis suicidé aux médicaments et à l'alcool en juillet 2006 en absorbant, entre autre, un flacon tout neuf et entier de Théralène ce qui fait que ce goût me reste à vie et le nom suffit pour me faire avoir des nausées !

Je refuse qu'on me pique dans les fesses pour me rendre " légume ", là je ne sais quel produit on m'a injecté mais en 1996 le Docteur BONIN de la Clinique des Carmes l'avait fait, je me rappelle être légume physiquement mais PAS psychiquement, donc j'étais très conscient et je ne pouvais pas réagir, pas le dire, mais je le vivais à 100% et j'en souffrais énormément. D'abord les douleurs à chaque piqûre, et ensuite l'état de végétation dans lequel ce produit m'a plongé, lèvres pendantes et bave qui coule, gestes ralentis et yeux à l'envers…

Pour des raisons indépendantes de ma volonté, croyez-le bien, si je devenais " brutal " étant donné que je déteste la violence, je ne m'en prendrai à personne, soyez rassurés ! Mais il se peut que je casse des choses, il faut que nerfs se passent ! Alors par pitié évitez à tous prix la camisole ! Mauvais souvenirs aussi, de plus des douleurs au dos et dans les épaules font que je ne la supporte pas, je ne supporte pas les bras croisés et immobilisés longtemps. Je supporte mal le lit aussi à cause d'un mal de dos chronique, et les médicaments me font toujours mal aux jambes, je ne sais pas pourquoi cette partie de mon corps en prend plein son grade à chaque fois, mais j'ai les muscles comme paralysés et qui me font mal, j'essaye de me masser moi-même pour me soulager, mais ce n'est pas facile. Alors si un Kiné existe à l'hôpital je veux bien en profiter. Je formule tous mes vœux en une seule fois. Je profite du train maintenant, pour ne pas me dire " c'est de ma faute je ne leur avais jamais dit ". Vous pourrez penser que je ne me prends pas pour une m… j'espère que non, que vous avez l'intelligence de voir que je m'exprime ici pour de vrai et sans doute aussi pour la première fois !

Après, je suis quelqu'un de calme, effacé, réservé, et de toute façon qui n'ose pas demander de peur de déranger. Il est donc logique pour moi, mais pas pour vous sans doute, que je n'ose demander un médicament à la demande contre l'angoisse ou un hypnotique même léger pour m'aider à dormir, car dormir est ce que je veux plus que tout !

MA VIE DANS L'ETABLISSEMENT

J'en ai déjà brossé le portrait par rapport à la nourriture ou le médicament.
Je rappelle au besoin que je me sens mal. Je vais mal.
Alors qu'on n'attende pas de moi que je participe plus que ça. Je ne souhaite qu'une chose qu'on m'aide à mourir !
Il est donc évident qu'un être mal dans sa tête et sa peau, qui ne dort pas, qui a mal partout, qui veut disparaître, qui n'a pas dormis, qui a des médicaments dans son corps etc… il est donc évident que le matin il ne faut pas entrer dans la chambre en hurlant "  Mais, Mr A. vous n'êtes pas encore levé ? Dépêchez-vous on vous attend pour les médicaments et le déjeuner et il faut faire votre toilette, allez, allez ". Ne pensez pas que j'exagère, je l'ai déjà vécu et très mal ! C'est le début d'une journée de galère pour moi et on vient de la pourrir dès les yeux ouverts au lieu d'essayer de m'accompagner dans ma douleur pour la rendre plus facile à supporter !
Oui je ne suis pas levé, non je ne suis pas en forme, oui je suis dans le brouillard, oui je n'ai pas dormi, non personne n'est passé avant vous pour me réveiller, etc… donc C'EST NORMAL que je ne sois pas levé !

Ceci dit je ferai des efforts (et le mot n'est pas faible ici).

Mais je ne fais pas de poteries ou de dessins ou de choses manuelles de ce genre, je n'aime pas ça, je veux bien à la limite aller dans ces ateliers, si on accepte ma présence, pour " sortir " de ma chambre et voir du monde, mais si on m'angoisse à essayer de me vendre cette activité à tout prix je retourne dans ma coquille !
J'avance d'un pas et recule de trois !
Le sport en lui-même j'ai horreur de ça, heureusement avec Christian (qui doit être maintenant à la retraite et que je regretterai) ça se passait bien. Avec le " nouveau " je ne sais pas. J'aime les sorties " balades " à pieds ou en vélo. J'en veux, j'aime, je réclame, vive la nature !!! Mais les sports à base de balles et compagnie ce n'est pas la peine.

Comme je n'aime pas être enfermé de force, et être à l'hosto c'est déjà à peu près ça pour moi, c'est comme ça que je le vis, c'est une agression, il est normal que je ne m'y sente pas bien, surtout que pour des raisons X ou Y d'un coup on vous dit " vous aller sortir demain " alors qu'entre hier et aujourd'hui mon état ne s'est pas amélioré, ce qui me laisse à chaque fois abasourdi !!!
Je préfère donc rester libre au maximum. Je ne m'enfuirai pas, vous avez ma parole et je tiens toujours mes promesses !
Je souhaite évidemment un pavillon " ouvert " et non fermé. Je souhaite pouvoir me promener dans le grand parc de l'hôpital quand je veux comme je veux. Et même s'il est possible (sachant que c'est bon de savoir que c'est possible mais je n'en abuserai pas n'aimant pas sortir loin et longtemps), donc s'il est possible de sortir pour descendre marcher au village, dans le petit parc en bas, ou pourquoi pas faire du vélo j'ai le droit de rêver.

Comme je vis seul. Je n'ai personne pour me porter des affaires ou me rendre un service quelconque à Besançon.
Il faudra donc que certaines choses ne soient pas sources d'angoisses et d'envie d'en finir. Comme par exemple pouvoir accéder à des linges propres, faire des papiers administratifs, déclarer ma situation Assedic (je pense qu'il faut que j'aie un arrêt maladie), ou aller à la banque faire un virement, ou acheter simplement un lait hydratant pour la peau sèche de mon visage. Si ce n'est pas possible, la situation deviendra infernale et je ne ferrai plus rien pour faciliter mon existence…

Je refuse, je pense quand même que j'ai aussi des droits, les visites et coups de téléphones !
En effet il s'est avéré à maintes reprises qu'ils étaient hyper source d'ennuis, d'angoisses, et même de violence pour moi ! On ne me soutient pas autour de moi (je pense à quelques faux amis qui se substituent aux Psys et aux médicaments et savent tout mieux que les autres, et à mon ex-compagne qui me pourrit la vie avec des mots blessants dont elle a le secret).

On m'oblige à être là, ok je  jouerai le jeu. Au minimum.
Et pour faciliter mon séjour, j'ai donc jugé utile de prévenir de quelques exigences qui paraîtront ce qu'elles paraîtront, je m'en moque ! Lors de tous me suicides on m'a sauvé et je n'ai jamais demandé ça, pour moi si je suis encore ici à souffrir c'est de la faute de toutes les personnes qui ont participé à ça.

Je suis différent, inutile, incompris, pas à ma place, dépressif et suicidaire à vie.
Je n'attends donc rien. Parce que je ne serai pas déçu, je sais que ça arrivera… rien !

Je ne me crois pas à l'hôtel ou en vacances mais en prison. Je souhaite juste être incarcéré de manière plus supportable !

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